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  1. "84% des agents est en télétravail un à deux jours par semaine. Cela a encore accéléré la transformation du métier : on ne reçoit plus le public. En deux ans, l’entretien téléphonique est devenu une norme qu’il n’était pas. L’après-midi, les bureaux sont vides d’usagers, et les agents télétravaillent depuis l’agence. En fait, les agents ont accepté l’éloignement des usagers pour obtenir de meilleures conditions de travail. Avec la réforme France Travail qui se profile, on ne parle même plus d’accompagnement. Cette mission est désormais sous-traitée au privé. La mission d’accompagnement à la recherche d’emploi est appelée à disparaître. Bien sûr, les agents y sont opposés, comme l’ont montré les grèves d’octobre, qui derrière les conditions salariales, appelaient surtout à augmenter les effectifs. Le numérique a transformé les missions et la nature même des métiers. "

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    “ce sont les publics les plus précarisés qui sont les plus éloignés des agents les plus compétents, alors que ce sont eux qui en ont le plus besoin”, d’abord parce que leurs situations sont souvent compliquées et nécessitent des savoirs-faire pour dénouer l’écheveau complexe des droits auxquels ils pourraient avoir accès.

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    nous sommes dans une logique de maltraitance à l’égard des agents comme des usagers. La déqualification est une stratégie pour diminuer le pouvoir des agents, car leur expertise est un pouvoir. La déqualification permet aussi d’asseoir celui des managers… Les agents doivent s’adapter aux changements en cours, mais cela transforme le sens du travail. Les indicateurs qui mesuraient la qualité de service sont devenus désormais des objectifs. Les managers qui étaient des animateurs d’équipes, sont désormais les pilotes qui contrôlent le travail des agents. 

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    25 à 42% des salariés éligibles ne recourent pas à l’assurance chômage. Cela touche surtout des personnes en intérim et CDD, en contrat court, qui enchaînent les boulots. D’autres chiffres montrent la maltraitance de l’institution à l’égard des usagers, comme ceux des tensions en agences, de l’augmentation des incivilités. Un chiffre retient l’attention, estime Yoan Piktoroff c’est l’explosion des menaces de suicides des usagers. “La première violence, c’est les usagers qui la vivent”. Le service public se vit des deux côtés du guichet. La diminution du nombre d’agents, la baisse de la durée des droits… c’est les usagers qui la vivent. 
    https://hubertguillaud.wordpress.com/...aterialisation-fait-au-travail-social
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  2. -
    https://elucid.media/politique/tyrann...-administration-service/?mc_ts=crises
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  3. Cette privatisation a d’autres effets encore : l’argent public est mis au service du déploiement d’offres qui ne lui bénéficient pas. Le service public ainsi démantelé n’est sollicité alors que pour compenser les défaillances des services privés, sans plus de possibilité de péréquation (ce qui est rentable est vendu au privé, ce qui ne l’est pas est abandonné, selon la règle bien libérale de la privatisation des bénéfices et de la socialisation des pertes). “La hiérarchie entre intérêt général et intérêt particulier (…) est bousculée”,

    Le risque est bien sûr celui d’une perte de souveraineté et de maîtrise technique, à terme, mais plus encore, le risque d’une dissolution du sens public lui-même dans des logiques de surcontrôle et de réduction des coûts.

    La privatisation avance sur le délabrement du secteur public. Il repose sur un mythe jamais démontré, à savoir que le privé ferait mieux que le public. On a surtout déployé dans le public de faux critères de qualité qui cachent surtout de simples recherches d’économies (c’est-à-dire des indicateurs de productivité !), à l’image des nombreux indicateurs qu’on y produit. Or, par nature – faut-il le seriner encore et encore ! – tout indicateur est biaisé

    L’Etat paie deux fois : “La première pour que des cabinets l’incitent à rogner les budgets, la seconde pour que ces mêmes cabinets l’aident à suppléer les carences qu’ils ont eux-même contribué à organiser”.
    https://hubertguillaud.wordpress.com/...merique-arme-de-privatisation-massive
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